Rente ou capital: ces éléments sont déterminants
Beaucoup de personnes qui approchent de l’âge de la retraite se demandent comment retirer l’argent qu’elles ont épargné dans la caisse de pension. Une nouvelle étude révèle quel est le choix le plus fréquent et pourquoi.

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Le monde entier nous envie cette liberté: à la retraite, nous décidons comment percevoir l’avoir de la caisse de pension. Nous avons le choix entre la rente, le capital ou une combinaison des deux.
Les montants en jeu sont conséquents. Et la décision est irrévocable. Cette liberté de choix peut donc aussi être un fardeau. En effet, beaucoup craignent de se tromper et de perdre la qualité de vie qu’ils souhaitent s’offrir pour leurs vieux jours. En outre, les informations lacunaires qui circulent et l’émergence de la question "rente ou capital" dans le contexte politique et fiscal amplifient le sentiment d’inquiétude.
Pour clarifier les choses, VZ a passé au crible les principales études sur le sujet, analysé les plans financiers de quelque 8000 clients et interrogé près de 1200 personnes. Les principaux enseignements sont résumés ci-après.
- Forme de perception: la plupart des actifs optent pour une perception mixte: ils combinent ainsi les avantages de la rente et du capital (voir le graphique ci-dessus).
- Motifs: les personnes qui choisissent la combinaison de la rente et du capital privilégient la sécurité et la prévisibilité de leurs revenus. Beaucoup considèrent qu’il est essentiel de pouvoir placer son argent. Près d’une personne sur cinq demande à un spécialiste de calculer quelle serait la meilleure option (voir le tableau ci-dessous).
- Taux de conversion: l’étude montre que la baisse des taux de conversion explique en grande partie l’augmentation des retraits en capital à l’échelle de la Suisse. Ce taux convertit l’avoir en rente. Les rentes ont perdu de leur attrait, car elles sont de plus en plus faibles.
- Montant de l’épargne: selon les statistiques de la Confédération, les personnes actives qui ont peu d’épargne ont tendance à retirer le capital, car leur rente serait sinon très modeste. Inversement, celles qui ont beaucoup d’épargne privilégient une combinaison de rente et de capital. Le retrait intégral du capital est très rare lorsque les avoirs sont très élevés.
Les couples mariés sont souvent dépassés
Durant la vie professionnelle, plusieurs centaines de milliers de francs, voire bien plus, sont versés dans la caisse de pension. Pourtant, rares sont ceux qui réfléchissent à la meilleure façon de percevoir cet argent.
Pour les couples mariés avec deux caisses de pension, faire le bon choix est particulièrement difficile. La plupart y vont à l’instinct. Beaucoup pensent que le plus sûr consiste à percevoir la moitié en rente et l’autre moitié en capital. Cela semble le plus raisonnable, mais il vaut mieux faire calculer la répartition optimale.
Exemple: un couple marié de Genève demande à VZ un second avis, et la démarche s’avère payante:
- Si les époux appliquent leur plan initial (c’est-à-dire mi-rente, mi-capital), ils percevront environ 1,055 million de francs jusqu’à la fin de leur vie.
- Si, en revanche, ils décident de suivre la proposition de VZ, il leur reste environ 19'500 francs en plus pour vivre (voir le tableau ci-dessous).
- Ce surplus d’argent est obtenu grâce au meilleur ratio appliqué entre les deux formes de perception.
- Plutôt que de faire moitié rente et moitié capital pour chacun des deux partenaires, l’époux touche un quart de son avoir sous forme de rente et le reste en capital. L’épouse perçoit quant à elle l’intégralité de son avoir sous forme de rente.
Conseil: ce calcul requiert de prendre en considération certains éléments. Chaque option a ses avantages et ses inconvénients. Pesez bien le pour et le contre. Les conseils ci-dessous peuvent vous apporter davantage de clarté. D’autres recommandations sont disponibles dans la fiche technique.
Taux de conversion
Étudiez les conditions des caisses de pension, surtout les taux de conversion: plus le taux est bas, plus la rente sera faible, et cela une vie durant. C’est donc le conjoint dont la caisse applique le taux le plus élevé qui devrait percevoir la rente.
Retrait en capital
Si vous percevez une partie en capital, pensez à vérifier de quel «compte» provient cet argent. En effet, la plupart des caisses de pension le prélèvent au prorata sur les parties obligatoire et surobligatoire. Rares sont celles qui versent d’abord la partie surobligatoire. Or, cela fait une différence sur le montant final de la rente.
Protection de la famille
Comparez les prestations en faveur du partenaire survivant. En règle générale, les veuves et les veufs reçoivent 60% de la rente vieillesse du conjoint décédé. Dans quelques caisses de pension, le conjoint survivant est mieux assuré, et les rentes sont plus généreuses. Inversement, certaines caisses réduisent leurs prestations lorsque la différence d’âge entre les deux est supérieure à la moyenne.
Conséquences fiscales
Clarifiez avec soin les incidences sur votre charge fiscale. Les rentes sont imposables toute la vie à 100% au titre de revenu. Le retrait en capital devient souvent plus intéressant fiscalement au bout de 15 à 20 années. Mais attention: ne choisissez en aucun cas le retrait en capital sur la seule base des impôts à payer.
Espérance de vie
Si les caisses de pension des deux époux prévoient des prestations identiques, l’espérance de vie devient également un élément déterminant. Les femmes vivent en général plus longtemps que les hommes du même âge, et perçoivent donc leur rente plus longtemps. Si les deux époux sont à peu près du même âge, il vaut mieux que ce soit la femme qui touche la rente, à moins que son espérance de vie ne soit fortement raccourcie pour des raisons de santé.
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