Placement unique?
Mark Dittli, fondateur de la plateforme financière "The Market NZZ", montre pourquoi il faut faire preuve de scepticisme lorsqu’un thème de placement est présenté comme unique.

En fin d’année, les banques publient leurs perspectives pour l’année suivante. Fin 2024, nombre d’entre elles évoquaient "l’exceptionnalisme américain", une théorie selon laquelle les États-Unis occupent une place à part, disposant des entreprises et technologies les plus puissantes. Et désormais avec Donald Trump à la Maison-Blanche, ce serait encore mieux. Ces arguments devaient suffire à expliquer pourquoi les actions américaines étaient bien plus chères que partout ailleurs et se taillaient la part du lion dans l’indice mondial.
Que s’est-il produit ensuite? Le marché a changé d’humeur de manière surprenante et rapide. L’euphorie s’est en effet muée en craintes de récession et d’inflation. En déclenchant une guerre commerciale, le président Donald Trump a envoyé l’exception américaine du Nasdaq 100 dans les bas-fonds. Méfiez-vous si l’on vous dit qu’un thème de placement est unique et invulnérable. Souvent, ce ne sont que des arguments pour justifier des valorisations excessives. Dans l’univers des placements, rien n’est unique.