Saison en demi-teinte pour les entreprises du SMI

Même si les résultats semestriels des entreprises du SMI n’ont pas tout à fait été à la hauteur des attentes, les réactions des marchés boursiers sont restées modérées. La grande banque UBS et le fournisseur pharmaceutique Lonza se sont distingués, dépassant les attentes tant au niveau du chiffre d’affaires que des bénéfices.

Pour ce qui est du bénéfice au moins, les trois poids lourds Roche, Novartis et Nestlé ont également fait fort. Alors que la Bourse a réagi de manière positive pour Roche, les actions de Nestlé et de Novartis ont accusés des réactions négatives.

Richemont et ABB se sont aussi positionnées du côté des gagnants, à en juger par la réaction des cours. En queue de peloton, Amrize, spin-off du cimentier Holcim, et Givaudan qui ont déçu les attentes tant au niveau du chiffre d’affaires que des bénéfices.

Dans les mois à venir, l’impact des droits de douane de 39 % imposés par les États-Unis sera déterminant pour les entreprises cotées en Bourse. Selon une analyse de VZ, la grande majorité des entreprises du SMI ne sont pas ou peu concernées par cette situation, ce qui explique la bonne performance de la Bourse suisse en début d’année – et en particulier aussi en août (cf. graphique).

En revanche, le fabriquant de périphériques informatiques Logitech et le géant de l’ophtalmologie Alcon sont fortement affectés par les droits de douane américains. Le groupe de produits de luxe Richemont et l’entreprise de logistique Kühne + Nagel sont un peu moins touchés. Toutefois, jusqu’à présent, l’introduction des droits de douane américains sur les exportations suisses ne s’est répercutée que de manière modérée sur les cours des grandes entreprises.

Les droits de douane ne s’appliquent pas aux prestataires de services. Dans le secteur de l’industrie, de nombreuses entreprises possèdent déjà des sites de production aux États-Unis ou dans d’autres pays. Les petites entreprises qui ne sont pas implantées aux États-Unis sont les plus touchées: les droits de douane augmentent le prix de leurs produits, ce qui peut affecter leur compétitivité et leurs parts de marché.

Les chaînes d’approvisionnement et la logistique doivent parfois aussi être adaptées, d’où des coûts supplémentaires et des défis organisationnels. Ces entreprises ne pèsent toutefois pas lourd en Bourse.

Autres nouvelles économiques

Baisse des taux directeurs américains: lueur d’espoir

À la fin de la semaine dernière, lors de son discours au symposium de la banque centrale à Jackson Hole, le président de la Fed Jerome Powell a ouvert la porte à une baisse des taux en septembre, répondant ainsi aux attentes du marché. Cette baisse est possible en raison du ralentissement du marché de l’emploi. En outre, la Fed a annoncé qu’elle réagirait dorénavant plus vite aux fluctuations de l’inflation.

Droits de douane: nouvelles menaces

En début de semaine, le président américain Donald Trump a menacé d’imposer de nouveaux droits de douane "substantiels" aux pays qui ne suppriment pas leurs taxes numériques, tout en annonçant des restrictions à l’exportation des puces électroniques américaines. Il a qualifié ces taxes de discriminatoires envers les géants américains de la tech comme Meta, Alphabet et Amazon. Donald Trump a en outre menacé la Chine d’imposer autour de 200% de droits de douane sur les produits chinois entrant aux États-Unis si Pékin n’accélérait pas ses exportations d’aimants et de terres rares.

Vote de confiance en France

Dans le cadre du conflit autour du projet d’économies budgétaires, le Premier ministre français François Bayrou a sollicité un vote de confiance. L’Assemblée nationale votera à ce sujet le 8 septembre. Les observateurs préviennent qu’une éventuelle chute du gouvernement pourrait entraîner des dommages économiques considérables.