Transmission d'entreprise

Planification de la transmission d’entreprise: 10 conseils importants

La transmission d’entreprise nécessite une planification minutieuse afin de réussir le changement de génération et assurer la pérennité de l’activité après le départ du grand patron. Suivez les conseils suivants pour augmenter vos chances de réussite.

Marco Tunesi
Responsable Vente d’entreprise

Conseil n° 1: Attaquez-vous à la planification de la transmission de votre entreprise 5 à 10 ans à l’avance.

Le chef d’entreprise qui tarde à préparer la transmission de son entreprise devra effectuer le passage du témoin dans la précipitation. Ce faisant, il affaiblit sa position de négociation et n’est plus en mesure de mettre en place un processus structuré et de clarifier toutes les répercussions financières et successorales. 

Conseil n° 2: Estimez la valeur de votre entreprise de manière réaliste.

La prévoyance vieillesse de nombreux chefs d’entreprise dépend dans une large mesure du produit de la vente de l’entreprise. Ils doivent donc s’interroger bien en amont du processus de planification de la succession sur la somme minimale dont ils auront besoin assurer leur avenir financier à la retraite et le moment à partir duquel une vente serait financièrement viable. L’expérience montre qu’une planification à long terme du revenu et de la fortune est indiquée. Un plan financier fait apparaître l’évolution des recettes, des dépenses et de la fortune après le départ à la retraite. Ce faisant, appuyez-vous sur des hypothèses réalistes. Réalisez une estimation prudente des revenus financiers et tenez compte de l’inflation dans les dépenses. Pensez également au fait que vous pourriez avoir une espérance de vie supérieure à la moyenne.

Fiche technique

Bien évaluer une entreprise

Cette fiche technique décrit les méthodes d’évaluation les plus courantes ainsi que leurs avantages et leurs inconvénients.

Livre

Transmettre son entreprise – conseils et exemples tirés de la pratique

Conseils pour une transmission d’entreprise réussie. 

Conseil n° 3: Une évaluation indépendante constitue la meilleure base qui soit pour la planification de la succession.

Les vendeurs ont tendance à surévaluer leur entreprise. L’expérience montre que les estimations de prix erronées peuvent faire capoter une vente. Faites donc estimer la valeur de votre entreprise par des spécialistes en transmission d’entreprises indépendants. Une évaluation indépendante selon différentes méthodes d’évaluation est une étape importante de la planification de la transmission de son entreprise et la meilleure base qui soit pour négocier le prix. Elle permet de définir une fourchette de prix judicieuse et pertinente. Par ailleurs, elle révèle les principaux points forts de l’activité et les risques.

Ces informations sont importantes non seulement pour les acquéreurs potentiels, mais également pour les repreneurs au sein de la famille, dans la mesure où le prix de cession joue un rôle dans le partage successoral ultérieur.

Conseil n° 4: Réfléchissez à la façon dont vous pouvez exploiter le potentiel inutilisé et réduire les risques au sein de votre entreprise.

Si vous ne souhaitez pas vendre votre entreprise sous sa valeur, vous avez tout intérêt à exploiter le potentiel inutilisé et à réduire les risques, et ce bien avant le début du processus de succession proprement dit. Passez en revue les optimisations possibles cinq à sept ans à l’avance. Concernant le potentiel inutilisé, il peut s’agir d’adaptations cosmétiques telles qu’un nouveau site Internet ou un ameublement au goût du jour, d’une réorientation sur les marchés existants ou de l’exploitation de nouveaux marchés. Dans la mesure où les acquéreurs potentiels et nombre de modèles d’évaluation sont orientés vers l’avenir, ces mesures ont une forte influence sur la valeur.

La newsletter spéciale PME vous montre comment optimiser votre caisse de pension, vos assurances et votre succession:

Conseil n° 5: Clarifiez les conséquences fiscales de la transmission de votre entreprise au moins cinq ans à l’avance.

Lorsque vous planifiez la transmission de votre entreprise, penchez-vous avec soin sur les questions fiscales afin d’éviter de mauvaises surprises. À quelques exceptions près, la vente d’une SA ou d’une Sàrl est certes exonérée d’impôts, mais les acquéreurs ne reprendront les impôts différés sur les réserves latentes que si le prix d’achat est revu à la baisse en conséquence. Vous avez également tout intérêt à faire sortir suffisamment tôt les liquidités et autres valeurs non nécessaires à l’exploitation (immobilier, etc.) de l’entreprise. Ces retraits de substance peuvent donner lieu à des impôts très élevés. Vous pouvez faire sensiblement diminuer votre facture fiscale en améliorant le rapport entre le salaire et les dividendes que vous percevez, en adaptant votre solution de caisse de pension à vos besoins et en préparant suffisamment à l’avance la vente de votre entreprise.

Les propriétaires d’entreprises individuelles, de sociétés en nom collectif ou de sociétés en commandite ont également tout intérêt à s’y prendre tôt pour optimiser leurs impôts. En effet, malgré l’imposition privilégiée du bénéfice de liquidation, les impôts et cotisations d’assurance sociale peuvent tout de même grever le bénéfice de la vente de 15 à 25%. Il est souvent recommandé de transformer l’entreprise individuelle en société de capitaux au plus tard cinq ans avant la vente.

Conseil n° 6: En cas de transmission interne à la famille, réglez votre succession.

Les transmissions internes à la famille ont des conséquences successorales dans tous les cas. Si un descendant reprend seul les rênes de l’entreprise, il doit indemniser les autres héritiers au plus tard au décès de l’ancien dirigeant. Or, il dispose rarement d’une fortune disponible suffisante à ce moment-là. Si les cohéritiers font valoir leurs droits, l’entreprise risque d’être démembrée. C’est pourquoi tout entrepreneur devrait planifier sa succession à l’avance, se faire conseiller par des experts et s’assurer que ses instructions seront respectées après son décès.

Conseil n° 7: Étudiez toutes les options en cas de vente en dehors de la famille.

En l’absence de repreneur adéquat au sein de votre famille, vous devez définir quels types d’acquéreurs vous conviendraient. Il peut s’agir de collaborateurs, de concurrents, de clients, de fournisseurs, de sociétés de capital-investissement, de sociétés de participation ou d’investisseurs privés. Pesez bien le pour et le contre de chaque option de transmission.

Fiche technique

Bien préparer sa retraite en tant qu’entrepreneur

Cette fiche technique vous explique en quoi régler sa succession à temps est essentiel pour la continuité de l’entreprise.

 

La vente à des investisseurs constitue l’option susceptible de rapporter le plus d’argent. Vous pouvez aussi procéder par élimination, par exemple lorsqu’il n’y a aucun membre de la famille qui convient ou que les collaborateurs ne peuvent pas reprendre l’entreprise en raison d’un prix trop élevé.

Conseil n° 8: Confiez à des experts le soin de trouver des acheteurs solvables et convenables.

La recherche d’acheteurs convenables et solvables constitue l’une des principales difficultés du processus de transmission. S’y risquer seul se solde souvent par un échec. La recherche mobilise beaucoup de temps et d’énergie, et l’absence de processus de vente structuré et le manque d’expérience se font cruellement sentir. Par ailleurs, aborder directement concurrents, fournisseurs ou clients n’est pas sans risque. C’est la raison pour laquelle il vaut mieux collaborer avec des spécialistes chevronnés. Les experts connaissent parfaitement le marché. Ils peuvent activer leur réseau et contacter des acquéreurs potentiels et des investisseurs triés sur le volet de manière directe et anonyme. En outre, ils savent comment mettre en relation acheteurs et vendeurs et faire aboutir les négociations.

Conseil n° 9: La participation financière à la transaction augmente les chances de vendre.

De nombreuses transmissions se soldent par un échec parce que le vendeur et le repreneur ne parviennent pas à trouver de financement viable. Habituellement, les banques ne financent que 40 à 60% du prix d’achat. Le repreneur a généralement besoin de fonds supplémentaires – y compris auprès de vous. Vous avez la possibilité de participer à la transaction de différentes manières et d’augmenter ainsi les chances de réussite de la transmission – par exemple en accordant un prêt à l’acheteur ou en lui permettant de régler le prix d’achat en plusieurs tranches. La première tranche est fixe, les suivantes sont variables et dépendent des résultats futurs de l’entreprise ("earn-out"). Étudiez avec soin les différentes options.

Conseil n° 10: Choisissez avec soin les spécialistes externes à qui confier la planification de la transmission de votre entreprise.

Choisissez avec soin les spécialistes externes à qui confier la planification de la transmission de votre entreprise. Le soutien de professionnels est notamment utile pour les aspects suivants: évaluation de l’entreprise, optimisation fiscale, plans marketing et d’affaires, recherche d’acheteurs et négociations de vente, options de financement, planification financière après la transaction et planification successorale. Si vous choisissez de faire de VZ votre partenaire, vous disposez d’un accompagnement de A à Z sur toutes ces questions.