9. octobre 2025
Description
Zurich (awp) - La faillite de l'équipementier automobile américain First Brands pourrait avoir une incidence sur la vente en cours de la filiale d'UBS O'Connor, dédiée aux fonds spéculatifs. Selon Bloomberg, l'acheteur Cantor Fitzgerald exigerait désormais de renégocier les conditions de la transaction.
La société financière américaine souhaiterait exclure de l'opération les fonds fortement touchés par la faillite de First Brands, révélait l'agence de presse mercredi soir, citant des sources bien informées. Cantor Fitzgerald réclamerait aussi une baisse du prix de rachat, dont le montant est resté confidentiel.
Contactée jeudi par AWP, une porte-parole de la banque aux trois clés a refusé de commenter.
Selon des informations parues ces derniers jours dans la presse, la faillite de First Brands a particulièrement touché le fonds "UBS Working Capital Finance Opportunistic Fund" lancé par O'Connor. La filiale aurait placé 9,1% des avoirs directement dans la société et 21,4% indirectement, écrivait mercredi le Financial Times.
Echec peu probable
UBS avait annoncé fin mai dernier la vente de son unité de fonds spéculatifs O'Connor au prestataire de services financiers Cantor Fitzgerald, dirigé pendant des années par l'actuel secrétaire américain au Commerce Howard Lutnick. La transaction porte sur les six stratégies d'investissement, totalisant 11 milliards de dollars d'actifs sous gestion. UBS s'attendait à en tirer "un bénéfice négligeable" de la transaction, dont les contours financiers n'ont pas été dévoilés.
Un échec de la vente, dont la finalisation avait été annoncée pour le quatrième trimestre de cette année, semble toutefois peu probable, rapporte Bloomberg.
Selon les médias, l'engagement total d'UBS via ses sociétés d'investissement dans First Brands s'élèverait à environ 500 millions de francs. Outre UBS, la banque d'investissement américaine Jefferies, avec un engagement de 715 millions de dollars, serait aussi fortement touchée. D'après la demande d'insolvabilité déposée fin septembre, la dette totale de l'équipementier automobile américain s'élèverait à plus de 10 milliards de dollars.
Dans une déclaration à l'agence AWP, UBS souligne que l'insolvabilité de First Brands est un "événement qui touche l'ensemble du secteur et a des répercussions sur de nombreux fournisseurs de solutions de crédit privé et de fonds de roulement". "La situation évolue constamment et nous analysons actuellement les répercussions sur nos quelques fonds concernés, en mettant tout en oeuvre pour préserver les intérêts de nos clients ", ajoute la grande banque.
À la Bourse, les mauvaises nouvelles concernant First Brands semblaient semer le doute chez les investisseurs. Jeudi midi, le titre UBS reculait de 1,8% à 32,23 francs, ce qui en fait la valeur vedette la plus faible du marché, après avoir terminé sur un gain de 1% la veille.
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