12. déc 2025
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Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers mondiaux évoluent sans tendance claire vendredi, confortés par la baisse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed), même si les résultats du groupe américain de microprocesseurs Broadcom ravivent les inquiétudes sur l'IA.
A New York, les indices ont ouvert sans tendance notable: le S&P 500 cédait 0,16% et le Dow Jones prenait 0,34% vers 14H50 GMT.
Le Nasdaq cédait du terrain (-0,46%), plombé par le groupe de microprocesseurs Broadcom (-7,78% à 375,23 dollars) qui a publié jeudi des prévisions pour 2026 sous les attentes des consensus d'analystes.
"Broadcom est le principal partenaire de Google pour concevoir et fabriquer ses puces IA", et cette "collaboration place donc Broadcom parmi les leaders des technologies pour l'IA", relève Hervé Thiard, Directeur général de Pictet AM.
Ces résultats ravivent les doutes sur les valorisations record des géants de l'IA, qui surgissent régulièrement depuis plusieurs mois, alors que le secteur est le moteur des marchés mondiaux.
En Europe, vers 14H50 GMT, la Bourse de Paris prenait 0,61%, Francfort 0,34%, Milan 0,44% et Londres était stable (-0,04%).
La Fed a conclu mercredi sa dernière réunion de l'année par une baisse des taux directeurs d'un quart de point, la troisième consécutive, pour les ramener dans une fourchette comprise entre 3,50% et 3,75%.
Elle a "été perçue comme moins +faucon+ (soit restrictif dans le jargon de la politique monétaire en anglais, ndlr) que prévu", estime Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.
"La Fed réitère dans son communiqué que l'inflation reste +un peu élevée+ et que +le taux de chômage a légèrement augmenté+, ce qui est équilibré", explique Xavier Chapard, stratégiste de LBP AM.
Mais "la majorité des membres de la Fed estime toujours que les risques pesant sur l'emploi dépassent les risques sur l'inflation en cette fin d'année, ce qui implique un biais à baisser davantage les taux", poursuit-il.
Les baisses de taux ont tendance à profiter aux actions car elles permettent d'injecter davantage d'argent dans l'économie et aux investisseurs de trouver plus facilement des fonds.
Côté change, le dollar restait stable (+0,01%), à 1,1740 dollar pour un euro.
L'économie britannique dans le viseur
Le produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni a reculé de 0,1% en octobre, a annoncé vendredi l'Office national des statistiques (ONS), une baisse inattendue, les analystes interrogés par Bloomberg tablant sur une légère progression de 0,1%.
"Les marchés semblent désormais anticiper plus fermement une baisse de taux d'au moins 0,25% lors de la prochaine décision de la Banque d'Angleterre (BoE), avec un assouplissement supplémentaire plus probable en 2026, compte tenu des risques baissiers pour la croissance et de la montée du chômage signalée par d'autres indicateurs", relève Daniela Hathorn, analyste de Capital.com.
Vers 14H50 GMT, la devise britannique se stabilisait par rapport au billet vert (-0,10%), à 1,3375 dollar pour une livre.
Sur le marché obligataire, le taux d'emprunt des bons du Trésor britanniques ("gilts") à 10 ans évoluait à 4,51%, contre 4,48% en clôture jeudi.
Le pétrole stable
"Malgré les tensions géopolitiques", les prix du pétrole restent "sous la pression d'une offre abondante provenant des États-Unis, de l'Opep", l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés de l'alliance Opep+, relève Ipek Ozkardeskaya.
Vers 14H50 GMT, le prix du Brent de la mer du Nord était en légère baisse (-0,15%) à 61,19 dollars le baril, quand son équivalent américain, le WTI, restait stable (-0,07%) à 57,57 dollars le baril.
Les précieux brillent
Les métaux précieux sont particulièrement recherchés vendredi en tant que valeurs refuge après la baisse des taux d'intérêt américains, mais aussi "les anticipations d'un nouvel assouplissement monétaire aux États-Unis", résume Patrick Munnelly, analyste chez Tickmill.
L'argent s'est hissé à un nouveau sommet historique vendredi, à 64,5743 dollars l'once (31,1 g).
Quant à l'or, l'once montait de 1,46%, à 4.280,19 dollars vers 14H50 GMT.
Lufthansa recherchée
Le groupe aérien allemand, premier en Europe, gagnait 3,69% à 8,37 euros à Francfort, après le relèvement de la recommandation de Kepler Cheuvreux, qui classe désormais l'action dans sa catégorie "à acheter", contre "à conserver" précédemment.
afp/cw