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Washington (awp/afp) - Les Bourses mondiales ont terminé en ordre dispersé jeudi, l'Europe se montrant plutôt optimiste avec les espoirs de résolution du conflit ukrainien, tandis que Wall Street attend la réunion de la banque centrale américaine (Fed) la semaine prochaine.
En Europe, la Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,43%, Francfort de 0,79%, Londres de 0,19% et Milan a gagné 0,32%. A Zurich, le SMI a avancé de 0,27%.
Sur le Vieux Continent, les marchés ont profité d'un "sentiment positif avec les espoirs de résolution prochaine du conflit ukrainien", commente Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM.
Plusieurs dirigeants européens ont cependant exprimé leur méfiance sur les efforts américains pour négocier la fin de la guerre en Ukraine avec la Russie, selon des notes relatives à un appel téléphonique consultées par l'hebdomadaire allemand Der Spiegel.
L'administration de Donald Trump est à la manoeuvre pour tenter de négocier la fin du conflit, mais elle est suspectée de vouloir favoriser les revendications de Vladimir Poutine.
A Wall Street, le Dow Jones a terminé proche de l'équilibre, ne lâchant que 0,07%, l'indice Nasdaq a pris 0,22% et l'indice élargi S&P 500 a grappillé 0,11%.
"Les gains restent modestes pour l'instant" malgré la "hausse des anticipations de baisse des taux de la Fed la semaine prochaine", note Kathleen Brooks, directrice de la recherche à XTB.
"Les investisseurs tentent de comprendre comment interpréter les données sur l'emploi (américain) publiées aujourd'hui, (...) il règne une certaine confusion", explique à l'AFP Tom Cahill, de Ventura Wealth Management.
Wall Street a accueilli peu avant l'ouverture les inscriptions hebdomadaires au chômage, qui sont ressorties en deçà des attentes (à 191.000 contre 220.000 escomptées).
Ces chiffres "ont chuté à un niveau pas vu depuis près de deux ans", remarque dans une note Patrick O'Hare, de Briefing.com.
"Les inscriptions sont très faibles (...) et ne semblent pas aller dans le même sens que les chiffres récents" sur le marché du travail aux Etats-Unis, note M. Cahill.
La veille, les chiffres de l'emploi privé s'étaient, en effet, montrés décevants, ce qui avait renforcé les perspectives d'assouplissement monétaire de la Fed avant sa dernière réunion de l'année.
Pour le moment, les investisseurs anticipent toujours massivement une nouvelle baisse des taux d'un quart de point le 10 décembre, ce qui constituerait la troisième détente consécutive.
Est désormais attendu l'indice d'inflation PCE pour le mois de septembre, qui sera publié vendredi, retardé à cause de la longue paralysie budgétaire ("shutdown") de 43 jours qui a touché les Etats-Unis.
"Le marché est en manque d'indicateur, il va donc analyser toutes les données possibles, même si elles arrivent tardivement", souligne Tom Cahill.
Côté devise, le billet vert gagnait 0,25% à 1,1642 dollar pour un euro vers 21H20 GMT.
Le pétrole a terminé en hausse: le Brent a gagné 0,94% à 63,26 dollars et le West Texas Intermediate a pris 1,22% à 59,67 dollars.
Meta avance
A la Bourse de New York, Meta (Facebook, Instagram) a avancé (+3,43% à 661,53 dollars) après des informations de l'agence Bloomberg selon lesquelles l'entreprise devrait réduire jusqu'à 30% ses investissements dans le métavers, les univers virtuels érigés en priorité stratégique depuis quatre ans, alors que le groupe se recentre sur le développement de l'intelligence artificielle (IA).
Beaucoup d'investisseurs s'interrogeaient, en effet, sur la pertinence de dépenses majeures dans le métavers, dont le modèle économique reste encore à établir.
De bonnes nouvelles pour l'automobile
Le président américain Donald Trump a annoncé mercredi l'allègement de la réglementation sur la consommation et les émissions des véhicules, évoquant une baisse de leur prix d'achat.
L'annonce soutient les constructeurs automobiles européens, qui se sont affichés en franche hausse jeudi. "Le marché applaudit systématiquement lorsqu'il y a moins de réglementation", explique Christopher Dembik.
A Francfort, les constructeurs ont également profité de Bank of America (BofA) qui relève sa recommandation de "neutre" à "achat" sur la holding Porsche SE (+5,70%), actionnaire majoritaire de Volkswagen (+2,72%). Le constructeur Porsche AG a gagné 4,39%. BofA a par ailleurs relevé son objectif de cours pour BMW (+4,13%) et relevé de "sous performeur" à "neutre" sa recommandation sur Mercedes-Benz (+4,35%).
A Paris, Stellantis a terminé en hausse de 3,75% et Renault de 6,35%.
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afp/rp