24. octobre 2025
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Washington (awp/afp) - Une inflation moins forte que prévu aux Etats-Unis en septembre a réjoui les marchés mondiaux vendredi, renforçant les attentes de baisses des taux de la banque centrale américaine (Fed).
Les trois indices vedettes de Wall Street ont atteint des nouveaux records: le Dow Jones a gagné 1,01% à 47.207,12 points, l'indice Nasdaq a pris 1,15% à 23.204,87 points et l'indice élargi S&P 500 a progressé de 0,79% à 6.791,69 points.
En Europe, la place de Paris, préoccupée par les débats sur le budget entamés à l'Assemblée nationale, a fini à l'équilibre (0,00%) après avoir évolué dans le rouge toute la séance. Francfort a clôturé en hausse de 0,13% et Londres a gagné 0,70%. A Zurich, le SMI a gagné 0,09%.
Les chiffres de l'inflation américaine "ouvrent la voie à une réduction des taux de la Fed en octobre, qui devrait être suivie par d'autres baisses", a commenté auprès de l'AFP Angelo Kourkafas, d'Edward Jones.
Selon ces données publiées vendredi par le département du Travail, neuf jours après la date initialement prévue, la progression de l'indice CPI a continué à s'accélérer en septembre dans la première économie mondiale, à 3% sur un an, contre 2,9% un mois plus tôt.
Les analystes tablaient sur une hausse un peu plus forte, à 3,1%.
"Bien que les effets des droits de douane sur les prix continuent d'être évidents, ils sont moins graves que ce que l'on craignait auparavant", note Bernd Weidensteiner, de Commerzbank.
Angelo Kourkafas fait état de "plusieurs bonnes nouvelles" dans le rapport, notamment pour les prix des biens de consommation et de l'immobilier.
Ces données viennent conforter les attentes des investisseurs, qui anticipent une baisse d'un demi-point d'ici à la fin de l'année, selon l'outil de veille CME Fed Watch.
Des taux moins élevés sont de nature à soutenir l'activité économique et augmentent les perspectives de bénéfices des entreprises, d'où l'enthousiasme des places boursières.
Optimisme prudent avant la rencontre Xi-Trump
Les marchés étaient aussi encouragés par l'annonce par la Maison Blanche d'une rencontre la semaine prochaine entre le président Donald Trump et le dirigeant chinois Xi Jinping, qui ouvre la perspective d'une détente dans les tensions commerciales.
"Ce serait leur première rencontre en personne depuis le retour de Trump à la présidence en janvier, alors que la trêve sur les droits de douane de 90 jours entre Washington et Pékin expire le 10 novembre", souligne Jim Reid, économiste de Deutsche Bank.
"L'optimisme" sur le plan commercial "soutient le goût du risque", explique Jose Torres, d'Interactive Brokers, mais "les incertitudes persistent".
L'automobile prend de la vitesse
Porsche a progressé de 3,65% à Francfort, après avoir dégagé un résultat opérationnel (Ebit) de 40 millions d'euros de janvier à septembre contre 4,04 milliards un an plus tôt, en raison de 2,7 milliards d'euros de charges exceptionnelles et l'impact des droits d'importation américains.
Son chiffre d'affaires est stable sur un an à 26,86 milliards d'euros. Le constructeur a indiqué avoir entamé des discussions avec les salariés, laissant envisager des mesures sur l'emploi ou le temps de travail.
A Wall Street, le constructeur américain Ford s'est envolé (+12,07% à 13,83 dollars) après avoir publié jeudi des résultats bien supérieurs aux attentes au troisième trimestre.
Le groupe a réalisé un chiffre d'affaires trimestriel record de 50,53 milliards de dollars (+9,4%) et dégagé un bénéfice net quasiment triplé sur un an à 2,45 milliards de dollars.
La saison des résultats trimestriels bat son plein et les performances sont "encourageantes pour le moment", selon M. Kourkafas.
"Les deux prochaines semaines seront déterminantes", avec les publications de géants de la tech, comme Meta (Facebook, Instagram), Microsoft ou Amazon, souligne M. Kourkafas.
Le pétrole reprend son souffle
Les prix du pétrole ont quelque peu reculé vendredi, au lendemain d'une forte hausse due aux sanctions américaines à l'encontre de deux groupes pétroliers russes, Rosneft et Lukoil, qui font craindre une perturbation de l'approvisionnement.
Le prix du baril de Brent a perdu 0,08% à 65,94 dollars. La veille, il avait grimpé de près de 5,5% en séance.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate a lâché 0,47% à 61,50 dollars.
Le dollar perdait 0,13% par rapport à la monnaie unique, à 1,1634 dollar pour un euro.
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afp/rp