Les Bourses mondiales majoritairement dans le vert

12. déc 2025

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Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers mondiaux évoluent majoritairement dans le vert vendredi, la baisse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) et la résilience de l'économie américaine entrainant un regain d'optimisme et d'appétit pour le risque.

Vers 12H30 GMT, en Europe, la Bourse de Paris prenait 0,48%, Francfort 0,18%, Londres 0,07% et Milan 0,44%.

A Wall Street, les contrats à terme des trois principaux indices laissaient présager d'une ouverture en demi-teinte, le Nasdaq perdant 0,54%, le S&P 500 reculant de 0,16% et le Dow jones prenant 0,19%.

A la Bourse de Tokyo, l'indice vedette Nikkei a terminé en hausse de 1,37% et l'indice élargi Topix de 1,98%. La Bourse de Séoul a avancé de 1,38%.

En Chine, la Bourse de Shenzhen a gagné 0,84% et Shanghai 0,41% et Hong Kong a terminé en hausse de 1,75%.

"L'optimisme observé après la baisse des taux de mercredi" de la Réserve fédérale américaine (Fed) a "repris le dessus", commente Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank.

La Fed a conclu mercredi sa dernière réunion de l'année par une baisse des taux directeurs d'un quart de point, la troisième consécutive, pour les ramener dans une fourchette comprise entre 3,50% et 3,75%.

Cette baisse de taux a "finalement été perçue comme moins +faucon+ (soit restrictif dans le jargon de la politique monétaire en anglais, ndlr) que prévu", estime Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.

"La Fed réitère dans son communiqué que l'inflation reste +un peu élevée+ et que +le taux de chômage a légèrement augmenté+, ce qui est équilibré", explique Xavier Chapard, stratégiste de LBPAM.

Mais "la majorité des membres de la Fed estime toujours que les risques sur l'emploi dépassent les risques sur l'inflation en fin d'année, ce qui implique un biais à baisser davantage les taux", poursuit-il.

Les baisses de taux ont tendance à profiter aux actions car elles permettent d'injecter davantage d'argent dans l'économie et aux investisseurs de trouver plus facilement des fonds.

"Au total, le cycle de normalisation des taux directeurs des principales banques centrales devrait prendre fin dans la première partie de l'année prochaine, avec un taux qui sera seulement revenu à un niveau neutre", estime M. Chapard. Le taux neutre est celui qui n'a pas d'effet sur l'économie, ni en soutien ni en ralentissement.

L'économie britannique dans le viseur

Le produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni a reculé de 0,1% en octobre, a annoncé vendredi l'Office national des statistiques (ONS), une baisse inattendue, les analystes interrogés par Bloomberg tablant sur une légère progression de 0,1%.

"Les marchés semblent désormais anticiper plus fermement une baisse de taux d'au moins 0,25% lors de la prochaine décision de la Banque d'Angleterre (BoE), avec un assouplissement supplémentaire plus probable en 2026, compte tenu des risques baissiers pour la croissance et de la montée du chômage signalée par d'autres indicateurs", relève Daniela Hathorn, analyste de Capital.com.

Vers 12H30, la devise britannique se stabilisait par rapport au billet vert (-0,13%), à 1,3388 dollar pour une livre.

Sur le marché obligataire, le taux d'emprunt des bons du Trésor britanniques ("gilts") à 10 ans évoluait à 4,50%, contre 4,48% en clôture jeudi.

Le pétrole tiraillé

"Malgré les tensions géopolitiques", les prix du pétrole restent "sous la pression d'une offre abondante provenant des États-Unis, de l'Opep", l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés de l'alliance Opep+, relève Ipek Ozkardeskaya.

Vers 12H30 GMT, le prix du Brent de la mer du Nord glissait de 0,24% à 61,13 dollars le baril, quand son équivalent américain, le WTI, perdait 0,17% à 57,50 dollars le baril.

Les précieux brillent

Les métaux précieux sont particulièrement recherchés vendredi en tant que valeurs refuge après la baisse des taux d'intérêt américains, mais aussi "les anticipations d'un nouvel assouplissement monétaire aux États-Unis", résume Patrick Munnelly, analyste chez Tickmill.

L'argent évolue à un niveau record vendredi, dépassant les 64,35 dollars l'once. Quant à l'or, l'once montait de 1,16%, à 4.329,82 dollars vers 12H30 GMT.

afp/cw