Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales évoluent dans le vert jeudi après la publication de chiffres sur l'emploi américain meilleurs qu'attendu en juin, rassurant sur la résilience de la première économie mondiale.
A Wall Street, vers 14H00 GMT, le Dow Jones gagnait 0,64%, l'indice Nasdaq prenait 0,95% et l'indice élargi S&P 500 avançait de 0,70%, les deux derniers indices atteignant de nouveaux records en séance.
En Europe, la Bourse de Paris avançait de 0,29%, Londres prenait 0,44%, Francfort 0,59% et Milan 0,22%.
La première économie mondiale a créé 147.000 emplois en juin, soit plus que ce qui était envisagé par les acteurs de la finance (110.000, selon le consensus publié par MarketWatch). Ceux-ci s'attendaient aussi à une progression du taux de chômage à 4,3%, mais il a légèrement reculé à 4,1%.
"L'information principale" est que le rapport est "solide une fois de plus", ce qui "défie les attentes à la baisse" des taux de la banque centrale américaine (Fed), commente Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique pour Lombard Odier IM.
Les marchés se sont en effet "concentrés sur les chiffres dépassant le consensus, réduisant la probabilité d'une baisse des taux en juillet et diminuant les chances d'une baisse en septembre", détaille-t-il. "L'économie américaine reste résiliente comme le montrent ces chiffres."
C'est toutefois "l'inflation qui déterminera quand la Fed baissera ses taux", estime pour sa part Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote Bank, dans la mesure où l'institution monétaire américaine attend de voir à quel point les droits de douane instaurés par Donald Trump sur les partenaires commerciaux des Etats-Unis entraîneront une hausse des prix.
La Fed "n'agira que lorsque les indicateurs de l'emploi et de la croissance passeront au rouge", affirme l'analyste.
Le président de la banque centrale américaine, Jerome Powell, avait indiqué fin juin anticiper "une hausse significative de l'inflation cette année", rappelle Alexandre Baradez, responsable de l'analyse marchés chez IG France.
Sur le marché des changes, le dollar reprenait de la hauteur après le rapport sur l'emploi américain, profitant du recul des probabilités d'une baisse de taux durant l'été. Vers 14H00 GMT, le billet vert montait de 0,40% par rapport à la monnaie unique, à 1,1752 dollar pour un euro.
Le rapport sur l'emploi a également "immédiatement provoqué une réévaluation des marchés obligataires", note Kathleen Brooks, directrice de la recherche chez XTB.
Le rendement de l'emprunt américain à échéance 10 ans évoluait à 4,33% contre 4,27% mercredi à la clôture.
L'emprunt britannique reste aussi scruté par les investisseurs alors que le gouvernement du Premier ministre Keir Starmer cumule les revers.
Il a assuré mercredi que la ministre des Finances Rachel Reeves resterait en poste "pour très longtemps encore", après les larmes de celle-ci au Parlement, qui ont alimenté les rumeurs sur son possible départ.
Le rendement de l'emprunt britannique à 10 ans se détendait à 4,55% contre 4,61% en clôture mercredi.
L'action Tesla trouve un plancher
Après avoir gagné près de 5% mercredi, l'action Tesla se stabilisait autour d'un prix plancher jeudi et ce, malgré une baisse de ses ventes mondiales pour le second trimestre consécutif, dans un contexte de concurrence accrue et de contrecoup de la collaboration de son patron Elon Musk avec l'administration de Donald Trump et de son soutien à aux mouvements d'extrême droite en Europe.
"Cela pourrait sembler négatif, mais pour certains analystes, le recul est moins important qu'anticipé", explique Mme Brooks.
"Des modèles moins chers sont attendus plus tard cette année, ce qui pourrait relancer les ventes", ajoute-t-elle.
Vers 14H00 GMT, Tesla gagnait quelque 0,23% à 316,38 dollars.
Le pétrole en léger recul
Le marché pétrolier est freiné jeudi par la perspective d'une nouvelle hausse de production d'or noir par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+).
L'alliance doit décider dimanche de son niveau de production pour le mois d'août. De nombreux analystes tablent sur une réintroduction de 411.000 barils par jour sur le marché.
Vers 14H00 GMT, le baril de WTI américain reculait de 0,51% à 67,10 dollars et celui de Brent de la mer du Nord de 0,46% à 68,79 dollars.
afp/rp