Le choix de partir ou non de Suisse appartient à UBS (Keller-Sutter)

6. juin 2025

Berne (awp) - Il appartient à UBS de décider si elle veut déplacer ou non son siège social à l'étranger, alors que le groupe bancaire a été soumis à de nouvelles règles en matière de fonds propres qui pourraient lui coûter jusqu'à 23 milliards de dollars, a indiqué vendredi la présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter.

"Ce n'est pas le rôle du Conseil fédéral de décider où UBS a son siège social, nous ne nous en mêlons pas", a souligné Mme Keller-Sutter lors d'une conférence de presse à Berne. "C'est à UBS de prendre cette décision", a ajouté celle qui est également ministre des finances.

"Nous sommes derrière UBS, il est nécessaire d'avoir une grande banque en Suisse mais il faut limiter les risques", a-t-elle précisé, ajoutant que "la menace d'UBS de partir n'est pas nouvelle".

Pour la présidente de la Confédération, la Suisse a de nombreux atouts à faire valoir comme la sécurité du droit, la fiabilité et la stabilité des impôts. "Après 'Liberation Day' (les annonces de Donald Trump sur les droits de douane) il y a eu des mouvements de capitaux vers la Suisse", le pays étant perçu "comme un pays stable", a-t-elle rappelé.

UBS, banque d'importance systémique et premier établissement du pays, s'est vu imposer de nouvelles contraintes réglementaires par le Conseil fédéral. Elle devra notamment détenir plus de fonds propres pour ses filiales étrangères.

La banque aux trois clés a de son côté indiqué réagir plus tard dans la journée à ces annonces.

al/ck