Zurich (awp) - La Bourse suisse a entamé sa semaine sur une note légèrement négative, au lendemain du jour férié de la Pentecôte. Le front des nouvelles d'entreprises est resté calme. Après son envolée de vendredi, l'action UBS a subi un retour de bâton et a pesé sur l'indice.
A New York, Wall Street avançait légèrement en matinée. Les investisseurs étaient à l'affût des informations sur les discussions sino-américaines, qui ont repris lundi à Londres.
Les échanges entre les deux premières puissances économiques sont suivis de près par les marchés, qui espèrent des avancées aussi significatives qu'en Suisse, où Pékin et Washington s'étaient entendus sur une réduction substantielle de leurs droits de douane respectifs pour une durée de 90 jours.
"Tandis que nous attendons des informations concrètes, il est bon de se rappeler que les marchés ont été soumis à beaucoup d'allers-retours ces dernières semaines" et "s'habituent peu à peu à une bonne dose d'incertitude", a commenté Jim Reid, économiste de Deutsche Bank.
A l'agenda conjoncturel du jour, Le taux de chômage a de nouveau progressé au Royaume-Uni, à 4,6% lors des trois mois achevés en avril. La progression reflète le ralentissement du marché du travail dans la foulée de hausses des cotisations patronales.
"Le calendrier économique aux Etats-Unis est maigre aujourd'hui, avant la publication mercredi de l'important indice des prix à la consommation. L'attention des marchés demeure conséquemment cristallisée sur l'évolution du dossier commercial," a observé Ipek Ozkardeskaya pour Swissquote.
En Suisse, le climat de consommation est demeuré maussade en mai, nonobstant une cosmétique embellie.
Le SMI a terminé en baisse de 0,12% à 12'351,89 points, avec un plus bas à 12'285,63 et un plus haut à 13'389,11 en phase d'ouverture. Le SLI a abandonné 0,11% à 2017,44 points et le SPI a cédé marginalement 0,02% à 17'040,10 points Sur les 30 valeurs vedettes, neuf ont reculé et 21 avancé.
UBS (-4,8%) a terminé lanterne rouge, derrière Swiss Re (-1,6%) et Sandoz (-1,3%).
Le titre de la banque aux trois clés, qui s'était étonnamment envolé vendredi, dans le sillage de l'annonce du paquet de mesures additionnelles appliquées aux établissements bancaires jugés systémiques en Suisse, a subi un retour de bâton. Le volet sur les fonds propres a tout particulièrement suscité l'ire des responsables du numéro un bancaire helvétique.
Le spécialiste de l'inspection et de la certification SGS (-0,2%) a acquis, pour un montant non divulgué, le néerlandais Ecoloss, spécialisé dans la gestion d'incidents environnementaux. L'entreprise compte une trentaine d'employés qui seront tous repris. Le futur ex-genevois a par ailleurs levé 500 millions de francs en deux tranches avec échéance en 2032 et 2037.
Dans le camp des poids lourds, Nestlé (-0,7%) a pesé alors que Novartis (+0,5%) et Roche (+0,6%) ont soutenu l'indice.
Dans les colonnes du Temps, Laurent Freixe, directeur général du géant veveysan a indiqué continuer à rechercher des partenaires pour sa filiale Nestlé Waters. En mai, Reuters avait affirmé que Nestlé comptait se séparer de sa division eaux cette année pour se concentrer davantage sur ses marques principales
Roche a obtenu le feu vert du gendarme du médicament Swissmedic pour une nouvelle formulation de son traitement contre l'amyotrophie spinale Evrysdi (risdiplam) sous forme de comprimé au lieu d'une solution orale.
Adecco (+6,2%) a fini sur la plus haute marche du podium, devant VAT Group (+3,8%) et Straumann (+3,3%).
Le fournisseur de l'industrie chirurgico-dentaire Straumann va sacrifier jusqu'à 250 postes de son site de Villeret, dans le Jura bernois, sur l'autel d'une délocalisation partielle de sa production vers l'Empire du Milieu.
Sur le marché élargi, le laboratoire en difficulté Idorsia (+0,5%) a annoncé l'arrivée à sa tête de Srishti Gupta, qui siège au conseil d'administration du laboratoire depuis 2021. Elle remplace André C. Muller, directeur général depuis un an et qui part à la retraite.
Le laboratoire zurichois Molecular Partners (+2,7%) va supprimer jusqu'à 40 emplois, près d'un quart de ses effectifs, dans le cadre d'un programme de rationalisation des processus. Cette restructuration doit permettre à la société de faire tenir ses liquidités jusqu'en 2028.
La finalisation de la fusion entre SofwareOne (+8,0%) et le groupe norvégien Crayon devrait intervenir le 2 juillet ou aux alentours. Toutes les conditions et autorisations réglementaires nécessaires ont été remplies.
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