Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note nettement négative mercredi, à la veille du jour férié de l'Ascension. Les investisseurs restent sur leurs gardes face à l'imprévisibilité des manoeuvres commerciales de l'administration Trump. Le SMI est repassé et a terminé sous la barre des 12'200 points.
A New York, Wall Street perdait un peu de terrain en matinée, les investisseurs recherchant un catalyseur avant d'accueillir les résultats du géant des semiconducteurs Nvidia, qui seront publiés après la clôture.
"Nous avons connu une belle hausse hier en raison du report des droits de douane sur l'Union européenne. Je pense que les investisseurs se disent que le pire est derrière nous (...) et qu'ils cherchent maintenant d'autres raisons de progresser", a commenté auprès de l'AFP Sam Stovall, de CFRA.
La publication des résultats de Nvidia "sera un élément moteur du marché", a assuré Patrick O'Hare de Briefing.com.
En Suisse, l'indice UBS-CFA a remonté la pente en mai, après avoir reculé en avril suite à la tonitruante déclaration de guerre commerciale mondiale du locataire de la Maison Blanche. La reprise se fait par contre attendre pour les entreprises du secteur de l'industrie des machines, des équipements électriques et des métaux (MEM), selon une enquête de la faîtière Swissmechanic.
Le SMI a terminé en recul de 1,12% à 12'186,74 points, avec un plus bas à 12'179,61 points et un plus haut à 12'305,24 points en phase d'ouverture. Le SLI a abandonné 1,12% à 1988,60 points et le SPI 1,02% à 16'791,69 points. Sur les 30 valeurs vedettes, Geberit (+0,3%) est le seul gagnant et le bon Lindt a fini inchangé.
Adecco et Richemont (chacun -2,4%) se partagent la lanterne rouge, derrière Sonova (-2,1%) et Straumann et Alcon (chacun -2,0%).
Oddo BHF SCA a abaissé l'objectif de cours du spécialiste des aides auditives et confirmé "neutral". Les nouveaux systèmes Infinio et Infinio Sphere ont été bien accueillis par le marché et cela a contribué à une surperformance, a notamment relevé l'analyste, qui s'attend à ce que la dynamique positive se poursuive.
Dans le camp des poids lourds, Nestlé (-1,4%) et Novartis (-1,0%) ont freiné l'indice, alors que Roche (-0,3%) a mieux résisté, le tout sans information spécifique.
La division américaine de gestion d'actifs du géant bancaire UBS (-0,9%) a cédé son unité de fonds spéculatifs O'Connor à la société financière Cantor Fitzgerald. La transaction, dont les détails financiers n'ont pas été dévoilés, devrait être finalisée au quatrième trimestre.
Sur le marché élargi, l'équipementier en communication pour milieux hospitaliers Ascom (+4,1%) lancera vendredi son programme de rachat d'actions annoncé en mars. L'opération porte sur un maximum de 3 millions de nominatives et est dotée d'un budget de 15 millions de francs.
Le constructeur de machines de découpe et de presses de tôles Bystronic (-0,2%) a connu une période difficile depuis son entrée en Bourse en tant qu'entreprise indépendante en 2021. L'an dernier, le chiffre d'affaires s'est élevé à environ 650 millions de francs, soit la moitié de ce qui était autrefois visé. Le nouveau directeur général Domenico Iacovelli se montre toutefois optimiste et pense que la situation va bientôt s'améliorer.
Le chimiste de spécialités Dottikon Exclusive Synthesis (Dottikon ES, +16,8%) a vu ses revenus et sa rentabilité se redresser nettement l'an dernier, en raison notamment du démarrage de capacités de production supplémentaires dans ses nouvelles usines. Malgré cette performance, les actionnaires devront une fois de plus se passer de dividende.
Le laboratoire cosmétique et dermatologique Galderma (inchangé) a acquis près de 2,4 millions de ses propres actions pour un montant de 232,5 millions de francs, dans le cadre d'une procédure accélérée de constitution de livres d'ordre (bookbuilding) des investisseurs EQT, Abu Dhabi Investment Authority (ADIA) et Auba Investment annoncée la veille au soir.
Le directeur général du fabricant de compteurs Landis+Gyr (+1,2%), Peter Mainz, renonce à briguer un nouveau mandat d'administrateur, pour se concentrer sur ses fonctions exécutives.
Le fabricant autrichien de deux roues Pierer Mobility (-4,2%) dit s'attendre à ce que l'environnement économique reste difficile en 2025. Cela, en raison principalement du processus de restructuration qui a été mené sur son site.
La société immobilière Varia US Properties (+1,1%) a fait les frais sur les trois premiers mois de l'année d'un environnement macroéconomique toujours plus complexe, plombé par la hausse des taux d'intérêt et les coûts élevés des prêts hypothécaires. Les revenus locatifs ont baissé et la perte s'est creusée.
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