Retraite

Combiner la perception de la rente et du capital

Concernant l’avoir de la caisse de pension, un nombre croissant de futurs retraités préfère opter pour une combinaison : percevoir une partie de leur avoir sous forme de rente et se faire verser l’avoir restant.

Sven Pfammatter
Expert en retraite

La rente sert à garantir la subsistance durant toute la retraite. Quant au capital versé, il peut être utilisé en tout temps pour réaliser des souhaits particuliers. Le bon mélange permet de tirer parti des avantages des deux variantes et de répartir les risques.

Tous les assurés ont le droit de percevoir au moins 25 % de leur avoir de vieillesse obligatoire sous forme de capital. De nombreuses caisses de pension permettent aux assurés de choisir librement quelle part de leur avoir ils souhaitent toucher sous forme de rente et quelle part sous forme de capital.

Si vous souhaitez toucher une partie de votre avoir de la caisse de pension sous forme de capital, il est vivement recommandé de se renseigner à partir de quelle « source » la caisse de pension prélèvera ce capital. Certaines caisses versent le montant proportionnellement à l’avoir obligatoire et surobligatoire. D’autres utilisent d’abord la part surobligatoire. Cette dernière variante est plus avantageuse, puisqu’un taux de conversion plus bas est appliqué à l’avoir surobligatoire.

Les couples choisissent souvent une solution intermédiaire : l’un des conjoints perçoit le capital, l’autre la rente. Dans ce cas se pose la question de savoir lequel des deux touchera la rente.

Afin de trouver la bonne réponse, il faut comparer comment les deux caisses de pension calculent la rente. Plus le taux de conversion est élevé, plus la rente sera élevée. C’est pourquoi le conjoint qui touche la rente devrait être celui dont la caisse de pension applique le taux de conversion le plus élevé. De plus, il faudrait comparer également les prestations accordées au conjoint survivant.

L’espérance de vie du conjoint joue également un rôle important dans cette décision, surtout si les rentes et les prestations aux survivants sont identiques pour les deux caisses de pension. Comme les femmes vivent en principe plus longtemps, il est plus judicieux que l’épouse touche la rente, sauf si son espérance de vie est nettement réduite, par exemple pour des raisons de santé.