Prévoyance

Nouvel emploi: que se passe-t-il avec mon avoir de libre passage?

Un changement d’emploi oblige légalement de transférer son avoir de libre passage auprès de la nouvelle caisse de pension. Comme les prestations diffèrent d’une caisse de pension à l’autre, on apporte soit plus, soit moins de capital que ce qui est nécessaire pour couvrir les prestations règlementaires de la nouvelle caisse de pension.

Julien Favre
Expert en retraite

Si la prestation de sortie est trop petite, il est possible d’acheter les prestations complètes auprès de la nouvelle caisse. Si les prestations de la nouvelle caisse de pension sont moins bonnes, il est possible de choisir de verser la totalité des avoirs de prévoyance dans la nouvelle caisse ou de transférer l’excédent auprès d’une institution de libre passage.

Vaut-il la peine de dissimuler l’avoir?

Comme les caisses de pension n’ont aucun contrôle sur l’avoir auprès des institutions de libre passage, elles ne peuvent pas vérifier si les assurés ont versé la totalité de leur avoir. De nombreuses caisses ne s’informent même pas si de nouveaux assurés ne transfèrent rien du tout.

Dissimiler l’avoir n’est pas forcément un avantage. Selon le modèle de la caisse de pension, il peut en résulter des prestations plus mauvaises en cas d’invalidité et de décès.

En cas de changement d’emploi, si la totalité ou une partie des prestations de sortie sont transférées sur un compte, un dépôt ou une police de libre passage, on peut ensuite décider comment l’argent sera investi.

Les avoirs de libre passage peuvent être versés en liquide uniquement. Dans les rares cas où une fondation de libre passage propose une rente, les conditions sont en principe nettement moins bonnes qu’auprès des caisses de pension.

Les avoirs de prévoyance ne doivent pas être cachés dans le but d’effectuer des rachats fiscalement avantageux dans la caisse de pension. Si cette malversation est découverte, il faut non seulement s’acquitter d’un impôt de rattrapage, mais également d’une amende salée qui peut se monter à un multiple de l’impôt de rattrapage.