Hypothèques

Accéder à la propriété est difficile, même pour les bons revenus

Même avec de bons revenus, les candidats à l’achat sont loin de tous obtenir une hypothèque. Étudiez donc avec soin toutes vos options.

Fabienne Valvano
Experte patrimoniale

Les banques exigent un apport personnel au moins égal à 20% de la valeur de nantissement fixée par leurs soins. À cause de la hausse fulgurante des prix, rassembler cette somme devient de plus en plus difficile, notamment pour les jeunes et les ménages.

Une famille doit apporter au moins 250’000 francs de capital pour financer un bien de 1,25 million de francs.

Revenus insuffisants

Même les bons revenus, qui seraient en mesure d’acquitter les intérêts sans difficulté, n’ont pas la certitude d’obtenir une hypothèque. Dans notre exemple, la famille a besoin d’un revenu de 225’000 francs pour que la banque y trouve son compte; même avec un apport personnel de 35%, la somme nécessaire s’élèverait encore à 159’000 francs. Pour qu’une hypothèque soit jugée finançable, les banques tablent sur un taux d’intérêt de 5% plus 1% pour les charges, majorés d’éventuels amortissements.

Conseil: franchir le pas est souvent impossible sans l’aide des parents. Examinez donc toutes vos options. Vos parents peuvent, par exemple, augmenter votre apport personnel avec un avancement d’hoirie. Attention: si l’avancement d’hoirie excède la part qui vous revient, il faudra rembourser la différence à vos cohéritiers lors du partage de l’héritage. Selon la banque, votre position de négociation peut aussi s’améliorer si vos parents se portent caution ou débiteur solidaire. Dans certains cas, ils peuvent acquérir le bien en leur nom, vous le louer et, le cas échéant, conclure un pacte d’emption avec vous. Vous aurez ainsi, pendant dix ans au maximum, le droit de racheter le bien aux conditions prévues. Cela vous donne le temps d’épargner le capital nécessaire.

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