Informations sur les placements
Newsletter du 14 octobre 2021
Compte rendu bimensuel détaillé de nos experts sur les derniers développements des marchés financiers et prévisions pour les prochaines semaines.
Les évolutions contradictoires de la croissance et de l’inflation rendent les marchés nerveux
La croissance dynamique de l’économie mondiale commence à atteindre ses limites. L’an prochain comme en 2023, le produit intérieur brut (PIB) mondial devrait progresser à un rythme légèrement moins soutenu que ce qui était prévu il y a encore quelques mois. Tel est le pronostic unanime des organisations économiques officielles. La raison le plus souvent avancée est que le renchérissement devrait s’avérer plus persistant que ce qu’on supposait initialement.
De telles déclarations suscitent, chez les investisseurs, la crainte de voir les banques centrales réagir à la surchauffe par un relèvement des taux directeurs, ce qui affaiblirait la croissance, pourtant très solide. Les économistes les plus alarmistes y voient de premiers signes de stagflation, à savoir une hausse constante des prix combinée à une stagnation de la croissance.
Depuis un certain temps déjà, les signes d’un ralentissement de la reprise conjoncturelle s’accumulent. La croissance se maintiendra malgré tout à un niveau plus élevé qu’avant la pandémie pendant encore deux ou trois ans. De même, après des années de risque de déflation, le renchérissement devrait se normaliser.
La pression inflationniste actuelle, par contre, est due essentiellement à des effets de rattrapage et à des effets particuliers, à savoir la pénurie de matières premières et les problèmes de livraison de certains composants. Ces difficultés n’ont certes pas pu être surmontées aussi facilement que prévu, mais elles ne devraient pas persister sur la durée. Il faudra toutefois certainement plusieurs mois pour assister à une normalisation proprement dite. La pénurie de ressources énergétiques en Europe contribue aussi à l’accélération de l’inflation à court terme (cf. graphique).
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Ses causes sont diverses et variées: la crainte de difficultés d’approvisionnement peu avant la période hivernale et le faible niveau des stocks, les jeux de pouvoir des pays producteurs de pétrole, ou encore les effets du Brexit sur la logistique britannique. Ces facteurs sont tous maîtrisables à moyen terme et n’ont donc qu’un impact provisoire sur les prix.
Les banques centrales ne se laisseront donc pas déstabiliser pour autant. Elles mettront plutôt à profit la combinaison actuelle d’une croissance accrue et d’une poussée inflationniste pour entamer la normalisation tant attendue de leur politique monétaire. Sans surprise, les actions des entreprises dont la croissance est tributaire de capitaux tiers bon marché réagissent de façon épidermique à ces nouvelles perspectives. Cependant, les entreprises se sont pour la plupart employées, ces dernières années, à renforcer leur modèle d’affaires et à réduire leurs risques.
En résumé
- La croissance jusqu’ici vigoureuse commence à faiblir tandis que l’inflation s’inscrit toujours à la hausse.
- À l’heure actuelle, la crainte d’une stagflation ne paraît pas justifiée.
- Malgré la poussée inflationniste actuelle, les banques centrales amorcent sans précipitation la normalisation de leur politique monétaire.
- La majorité des entreprises et des ménages peut surmonter sans problème le léger resserrement de la politique monétaire.