Hypothèques

Hypothèque après 65 ans: éviter la vente forcée?

Nombre de propriétaires âgés ne reçoivent plus d’hypothèque de la part de leur banque. Dans le pire des cas, ils sont même forcés de vendre leur maison car ils ne remplissent plus les critères de capacité financière de leur banque. En suivant les points suivants, il est possible d’éviter une vente forcée.

Adrian Wenger
Expert hypothécaire

1. Amortir moins 

Au moment de leur départ à la retraite, de nombreux propriétaires immobiliers utilisent une grande partie du capital versé par la caisse de pension pour rembourser leur hypothèque. Comme ils touchent dès lors une rente moindre de la part de leur caisse de pension, ils sont pénalisés lors du calcul de la capacité financière. Or, les banques refusent généralement d’augmenter une hypothèque si les frais de logement théoriques s’élèvent à plus d’un tiers des revenus des rentes.

Conseil: gardez suffisamment de liquidités. Vous disposez ainsi de la marge nécessaire pour faire face à d’éventuelles difficultés financières.

2. Hypothèque de second rang 

De nombreuses banques n’octroient en principe plus d’hypothèque de second rang aux retraités, même s’ils ont les moyens de la financer. Certaines banques exigent même le remboursement total de l’hypothèque de second rang avant le départ à la retraite. Comme pour les amortissements, ce remboursement a des effets négatifs sur la capacité financière s’il est réalisé avec des capitaux issus de la caisse de pension.

Fiche technique

Immobilier et retraite

Lisez quels sont les aspects à considérer pour le financement, les travaux de transformation et rénovation et la vente d’un bien immobilier.

Conseil: l’Association des banquiers prévoit un amortissement dans un délai de quinze ans, indépendamment de l’âge. Optez donc pour un établissement qui applique cette directive et octroie aussi des hypothèques de second rang aux retraités qui peuvent la financer.

3. Garder une certaine flexibilité

Les retraités souhaitent souvent bloquer les taux hypothécaires à long terme. Cela comporte toutefois deux inconvénients. Premièrement, les hypothèques à taux fixe sont généralement plus onéreuses que les hypothèques Libor. Deuxièmement, l’expérience a montré que de nombreux propriétaires d’une maison déménagent dans un appartement en propriété après la retraite. Or, toutes les banques ne sont pas d’accord de transférer une hypothèque à taux fixe sur un nouvel objet. Dans le pire des cas, il faudra résilier l’hypothèque avant son terme, ce qui peut entraîner des frais exorbitants (cf. tableau ci-dessous).

Conseil: misez sur des hypothèques Libor, avantageuses et flexibles, et gardez à l’œil les taux des hypothèques fixes. En changeant de modèle au bon moment, mais pas avant, vous pouvez réaliser de grandes économies dans les années à venir.

4. Financer à court terme après 75 ans

Même à un âge avancé, certains propriétaires concluent des hypothèques à taux fixe pour des durées de 10 ans ou plus. Cela peut compliquer le partage successoral. Certaines banques exigent même que le contrat soit résilié de manière anticipée si le preneur de crédit décède. Cela peut coûter très cher (cf. tableau).

Conseil: si vous avez plus de 75 ans, misez sur des hypothèques à taux fixe de courte durée. Assortissez-les d’un plafond d’intérêts pour limiter votre charge hypothécaire.